Agrandir son verger

Salut la compagnie ! 

Au mois de mars nous avons commencé à nettoyer notre verger déjà existant. À savoir un verger contenant des pommiers, pruniers, cerisiers et aussi plusieurs sureaux. Ce verger était (on peut le dire) laissé totalement à l’abandon : les ronciers grimpaient partout et commençaient même à recouvrir certains arbres. On vous détaille juste après les différentes étapes qu’on a suivies pour remettre tout ça d’aplomb et bien préparer l’arrivée de nos futurs arbres fruitiers 🙂

1- Analyse des arbres et des essences 🔍

Difficile de savoir de quelle essence fruitière il s’agit quand on s’installe dans un verger, et notamment en plein hiver. Pour en savoir plus nous avons donc commencé par nous référer à des livres spécialisés. Nous avons aussi trouvé beaucoup d’informations sur Youtube (nous suivons les vidéos de Damien Dekarz et la Forêt Gourmande). Il existe aussi des applications gratuites pour reconnaître les plantes (PlantNet, Clés de forêts, Seek…) et beaucoup d’autres données sur internet (blog, revues, formations…). Vous retrouvez en bas de l’article quelques ressources inspirantes que nous utilisons !

 

Cette analyse réalisée lorsque nous sommes arrivés sur le terrain (avril 2021) nous a donc permis de déterminer les essences présentes, et donc d’orienter notre projet de verger de sauvegarde décrit dans notre article précédent (https://samo-lodges.fr/2022/02/10/planter-un-verger-de-sauvegarde/). Nous avons ainsi pu déterminer les essences que nous souhaitions introduire (en prenant en compte celles qui se plairaient le mieux ici), et enfin l’emplacement des futurs arbres.

 

En mars, on a pris le temps de regarder nos arbres, repérer les parties abîmées, si l’arbre avait tendance à pencher, s’il semblait fragile, si ses branches commençaient à tomber… Notre mirabellier par exemple, s’était fendu sous le poids des fruits car nos prédécesseurs ne les récoltaient pas, quel dommage… Mais finalement en retirant à la main les ronciers qui commençaient à le recouvrir on a découvert un rejet ! On a donc calé le tronc pour qu’il se redresse et qu’il puisse repartir (on l’espère!). 

 

Nous tenons également à souligner que nous avons eu la chance d’être conseillé par nos proches qui avaient déjà des connaissances en la matière. Alors n’hésitez pas à demander aux anciennes générations, ça leur fera toujours plaisir de transmettre et de vous aider 🙂

2- La taille des fruitiers existants🍏

Après avoir identifié les arbres, on a décidé de les tailler. Les avis divergent sur le taillage et on a préféré faire confiance au grand-père de Morgane qui s’y connaît et cultive depuis plus de 50 ans dans la région ! On leur a donc refait une petite coupe. Les branches coupées ont été disposées le long du chemin pour en faire des refuges à biodiversité pour la faune locale. Le reste nous a servi de petit bois pour nous chauffer. Il faut savoir qu’à l’époque les maraîchers plantaient des haies d’arbres pour délimiter leurs parcelles, et également pour s’en servir de bois de chauffage pendant l’hiver. C’est un peu la même idée qu’on a voulu retranscrire (et un peu aussi pour allumer notre four à pizzas 😋). 

Focus sur la taille : 

Nous avons coupé les vieilles branches, les extrémités et les rejets qui partaient du pied de l’arbre. Tout cela afin que l’arbre se concentre sur les zones les plus prometteuses dans une optique de produire plus facilement de nouveaux fruits. 

3- Libérer de l’espace pour l'expansion 🌳 🌳 🌳

Comme notre projet est d’étendre le verger en plantant un verger de sauvegarde, nous avons décidé de défricher et nettoyer certaines zones pour libérer de l’espace. Il faut savoir que chaque arbre dits « grandes tiges » doit être planté à environ 6-8 mètres de distance d’un autre arbre. Depuis un noyer il faut distancer de 10 mètres, depuis un chemin 4 mètres et depuis un bois 5 mètres. Pour les fruitiers dit « petites tiges », il faut compter 1 mètre de distance entre chaque arbustes. 

Il y avait donc beaucoup de travail pour rattraper les quelques années sans entretien ! Les ronciers s’étaient installés sur la parcelle. On a donc débroussaillé la zone pour libérer encore plus de place pour les 30 futurs arbres prévus pour octobre 2022.

 

4- Pepser les fruitiers 🚀

Nous avons mis un peu de cendres de cheminée autour des fruitiers existants pour les rebooster. On a également épandu du fumier autour des jeunes rejets pour leur apporter des nutriments. Dans notre cas, nous avons mis du fumier de vaches, car notre voisin est éleveur et nous en a gentiment apporté. Personnellement nous sommes plutôt partisans de la « débrouille », on fait notre compost et on améliore le sol avec des matières qu’on trouvent sur le terrain. On opte le plus possible pour la récupération, on recycle et utilise les matières car ça peut toujours servir ! 

Focus bienfait de la cendre : 

Tout d’abord, en permaculture le recyclage des déchets est un élément essentiel et c’est d’ailleurs ce que nous préconisons pour chacune de nos actions de vie ! La cendre est donc un engrais souvent utilisé mais à utiliser avec précaution et notamment en fonction du terrain. Elle permet de favoriser la floraison et la fructification des plantes, elle peut enrichir le compost, elle agit vite. Mais attention, car trop utilisée elle peut déséquilibrer le sol ! Il n’est pas recommandé de l’utiliser en excès sur des sols calcaire ou auprès de plantes qui aiment l’acidité. Il faut la diffuser sur le sol à la volée (on parle d’une poignée par m2) pour ne pas qu’elle s’accumule trop sur une seule et même surface.

 

Quelques photos "Avant" - "Après" du verger :

Les sources d'infos utiles :

Comments

  • Coucou, j’aime beaucoup votre article ainsi que les petits conseils donnés. C’est bien de s’appuyer sur l’expérience des proches même si parfois il y a des conflits de générations !!!
    Bravo et bonne continuation

    • Merci beaucoup à vous. Il est vrai qu’il faut savoir prendre le bon dans les diverses manières de faire et rester à l’écoute 😉 !

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