Les oiseaux du domaine « volet 2 »

Ce mois-ci, on profite de ce moment plus calme pour vous proposer le volet 2 sur les oiseaux du domaine ! Et oui, après plus de deux ans maintenant sur le terrain, nous avons pu observer de nombreuses espèces d’oiseaux et entendu des chants divers et variés. Nous ne sommes pas experts sur le sujet mais nous avons pu constater la richesse de la biodiversité du site. Les refuges qu’offrent notre falaise, le verger, la forêt et les points d’eaux profitent à de nombreuses espèces. Vous découvrirez ici quelques unes d’entre elles.

Huppe fasciée

Avec sa petite huppe sur la tête et son bec courbé, la huppe fasciée est un oiseau dont le plumage est roux et les ailes noires et blanches. Elle aime vivre proche du bétail et se plait dans les grands espaces, elle fait son nid dans les cavités, notre forêt et notre falaise sont donc des endroits parfaits pour sa nidification. Son alimentation est essentiellement composée de gros insectes et de larves, grâce à son long bec elle peut facilement trouver ses proies dans le sol. Malheureusement ce type de nourriture a tendance a régresser dans les campagnes. Le fait d’en trouver sur notre terrain prouve la bonne santé écologique du milieu.

Colvert

Le canard colvert est un canard de surface, c’est à dire qu’il ne peut pas plonger, il est donc présent dans des plans d’eau peu profonds. Pour se nourrir, il bascule son corps et sa tête sous l’eau et se maintient à la surface grâce à sa queue maintenue verticalement et aux battement de ses pattes. Le bec fouille alors la vase ou la végétation pour trouver à manger. La femelle a une couleur tout autre, son plumage est couleur feuilles mortes. Il lui arrive de quitter son point d’eau durant la nuit pour explorer la campagne environnante et compléter son alimentation.

Grâce à notre bassin, nous avons donc la chance de pouvoir les admirer le matin ! 

Héron

Le bassin profite également au héron. Il choisit des points d’eaux poissonneux, nous pensons d’ailleurs que c’est le héron qui nous ramène des petits oeufs de poissons chaque année (les oeufs s’accrochent à leurs pattes). Néanmoins, il se nourrit également de proies terrestres, il affectionne donc les terres agricoles et les espaces boisés qui regorgent de petits rongeurs. Les hérons sont de nature farouche, ils sont peureux et s’envolent vite dès qu’ils nous aperçoivent, c’est pour cela qu’on les voit essentiellement le matin et le soir.

Moineau

Le moineau est une espèce très répandue en France, il est donc présent chez nous. Néanmoins, on constate un déclin de sa population, il lui est de plus en plus difficile de trouver des endroits où nicher (comme beaucoup d’oiseaux d’ailleurs) et le chat est la première cause de mortalité. Omnivore, il se nourrit d’insecte, de graines, de boutons de fleurs, de fruits… Il peut s’avérer être un allier au jardin car il se nourrit de petits insectes tels comme les doryphores, les pucerons, les fourmis… Il chasse et sommeille dans des dortoirs en groupe (tous les petits oiseaux sont serrés les uns contre les autres). C’est une espèce casanière, elle passera la plupart de sa vie au même endroit. 

Tourterelle turque

Originaire d’Inde, la tourterelle est apparue dans nos régions à partir du XXème siècle. Le mâle et la femelle sont identiques. Elle se nourrit essentiellement de graines (maïs, millet, orge, blé, avoine…) mais peut aussi très bien manger des insectes et des végétaux (petites feuilles vertes). Ses principaux prédateurs sont la pie et le corbeau qui détruisent ses nids. C’est un oiseau sédentaire qui vit la plupart du temps en couple, elle n’a pas peur de l’homme et est donc facilement observable. Elle fera son nid à proximité de l’homme car elle sera sûr de trouver de la nourriture. C’est en partie pour cela que l’espèce s’est développée, elle prolifère également car elle peut effectuer plusieurs nidifications en une même saison. 

Pic-vert

De part sa morphologie et sa petite taille, le pic-vert est un oiseau adapté à la vie arboricole. C’est un oiseau sédentaire et cavernicole pour sa nidification, il affectionne donc les espaces boisés, mais aussi clairsemé où il est facile d’accéder au sol (pour se nourrir). Notre terrain est donc parfait pour son développement car nous disposons de bois, de clairière et d’une falaise. Contrairement au pic-épeiche, il ne se nourrit pas dans le bois, il recherche des insectes dans le sol et notamment des fourmis et leurs larves (on en a beaucoup beaucoup !). Il utilisera la forêt uniquement pour se protéger des prédateurs en se cachant derrière une branche ou un tronc.

Geai des chênes

Son plumage coloré attire l’attention, si vous aimez vous promener en forêt vous avez d’ailleurs dû en croiser ! Il occupe tout type de forêts mais préfère les forêts de feuillus. Son cri puissant permet d’alerter toute la forêt dès lors qu’un intrus y pénètre. Il est omnivore, il aime se nourrir des oeufs et des poussins des petits passereaux (notamment les merles et grives), il se nourrit également de graines qu’il conserve et cache dans le sol pour se constituer des réserves pour l’hiver, il les transporte dans son bec, quand elles tombent ou qu’il les oublis l’hiver, il participe à la régénération de la forêt (on l’appelle d’ailleurs le jardinier de la forêt).

Milan royal

Le milan est un rapace diurne qui affectionne les habitats forestier. Nécrophage, il se nourrit essentiellement de vertébrés mort, ce qui ne l’empêche pas de chasser des proies vivantes invertébrées comme vertébrées (verre, larve, rongeurs, amphibiens…). Notre terrain est donc idéal car il lui offre une forêt et une vallée à perte de vue (il a besoin d’espace ouvert pour la chasse). Il se comporte un peu comme le vautour, en tournant dans le ciel pour repérer ses proies, il peut aussi se regrouper avec d’autres milans royaux ou noirs pour chasser lors des foins. 

Nous en observons beaucoup sur site et c’est impressionnant de les voir se regrouper pour chasser !

Comme vous avez pu le lire dans cet article, de nombreux oiseaux sont cavernicoles, ils ont donc de plus en plus de difficultés à trouver des cavités pour nicher. Pour les soutenir et les aider n’hésitez donc pas à disposer des petits nichoirs et à favoriser la plantation d’arbres. Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le sujet et la protection des oiseaux en général, nous vous invitons à prendre contact avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et à consulter leur site internet (en lien ci-dessous). 

Sources

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